Quelques informations préliminaires issues de la fouille pour les journées du Patrimoine.

L’objectif de cette année était d’atteindre le sol originel de la forerie à canons. L’année dernière nous nous étions arrêtés sur des vestiges postérieurs marquant l’abandon de l’édifice et qu’il fallait étudier avant de passer au travers.

Cette année nous avons mis au jour dans son entièreté le canal dans lequel les deux roues des foreries étaient placées. Les roues des foreries étaient actionnées par un aqueduc aérien aujourd’hui disparu. La baie du canal située du côté du Blâme correspondait au fuyant de l’eau du soufflet hydraulique servant dans l’affinerie. Le forerie est divisée en deux par un muret se développant de manière longitudinale à l’édifice. De part et d’autre, les sols de la forerie n’étaient pas à la même profondeur. Cela pourrait s’expliquer par des phases de reconstructions différentes, ou bien par une profondeur originellement différente (un côté plus profond pour percer les canons de gros calibres et un autre moins profond pour les petits calibres ?) ???

Sur les parties de la foreries dégagées, qu’une seule pièce des machines-outils a été mise en évidence, il s’agit probablement d’un étrier métallique plié servant à maintenir en hauteur quelque chose (recherches à faire). Partout ailleurs, les machines ont été récupérées et arrachées des maçonneries dans lesquelles elles étaient prises ce qui a entraîné de gros arrachages dans les maçonneries de l’édifice. Au sol, nous avons mis en évidence des rigoles et des trous de poteaux dans lesquelles s’ancraient les madriers et poteaux des machines.

Le chantier de fouilles a ensuite été recouvert. Cependant, à la demande de Christine et Olivier GENEVOIS, la partie présentant la canal exutoire de la forerie reste visible